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De la main basse de Mark Cavendish sur les sprints à la fin de la polémique sur son supposé sentiment anti-français, en passant par les nombreuses chutes, tout ce qu'il faut savoir de la 11e étape du Tour de France.

Il a gagné :
Ce n'est pas Mark Cavendish qui va se plaindre de la monotonie du parcours de la deuxième semaine. Avec une quatrième victoire d'étape, le phénomène britannique a déjà égalé son total de l'an passé alors qu'on en est qu'à mi-Tour de France. «Une victoire est une victoire. L'année dernière, certains me disaient que je n'étais rien sans le train de mon équipe, alors que j'ai gagné trois de mes quatre victoires sans lui. La raison pour laquelle on choisit de dédier des coureurs à la préparation du sprint, c'est parce qu'on sait que je suis capable de finir. On ne peut pas travailler pour vous si vous n'avez pas fait vos preuves par vous-même auparavant», explique celui qui à 24 ans et en trois participations totalise déjà plus de victoires d'étape (8) que Thor Hushovd en neuf ans (7). De nouveau Maillot Vert et grand favori pour le garder s'il arrive jusque Paris, Cavendish reste cependant sur ses gardes. «C'est trop dangereux d'aller faire la chasse aux points sur les sprints intermédiaires. Et Thor est capable de se placer dans une échappée dans les montagnes».

La journée des favoris :
Avant même le départ de cette 11e étape, une bonne nouvelle est venue agrémenter la journée de quelques-uns. Après un nouveau visionnage des images vidéo de l'arrivée de la veille, il a été décidé d'annuler les 15 secondes perdues par Levi Leipheimer, Bradley Wiggins et Denis Menchov, entre autres, dans une petite cassure lors du sprint à Issoudun. Ensuite, il a fallu passer entre les enchevêtrements de vélos provoqués par les chutes de début d'étape. Tombé le premier en compagnie de Sébastien Rosseler, Christian Vande Velde, qui avait subi sept fractures lors du dernier Tour d'Italie, a été rassuré. Candidat à un Top 10, Vladimir Efimkin a, lui, été sévèrement touché dans la gigantesque cabriole qui a imbriqué une quarantaine de coureurs. Le leader russe d'AG2R-La Mondiale, râpé sur la joue gauche, souffre d'une importante contusion au genou gauche.

La journée des Français :
Pour la première fois depuis le début de ce Tour de France, il n'y avait pas de Français parmi les échappés. Ils n'ont pas raté grand-chose puisque le scénario d'un sprint massif était largement prévisible. Lloyd Mondory a encore une fois l'honneur de la place de meilleur Tricolore en se classant 8e derrière tous les gros bras mais devant des hommes comme Jose Joaquin Rojas, Daniele Bennati et Tom Boonen. Le sprinteur d'AG2R-La Mondiale enregistre son quatrième Top 10. William Bonnet (Bbox Bouygues Telecom) arrive juste derrière (9e). Mauvaise journée en revanche pour Jérôme Pineau, pris dans la grosse chute. Le coureur de Quick Step souffre de plaies et de contusions multiples sur le côté gauche.

Le chiffre : 4
Comme le nombre de victoires de Mark Cavendish sur ce Tour de France. Il est le quatrième sprinteur depuis 1998 à établir pareille performance (Tom Steels 1998, Mario Cipollini 1999, Alessandro Petacchi 2003). Mais il est le premier depuis l'après-guerre à réussir deux quadruplés d'affilée (2008, 2009). Le record de victoires d'étape en ligne sur un Tour, sans les contre-la-montre donc, est détenu par Charles Pélissier (8 en 1930).

Il a dit :
«C'est vrai, j'ai du tempérament, je m'énerve parfois, je suis un trou du c.., mais ça n'a rien à voir avec la nationalité. J'ai parlé à des Français dans le peloton aujourd'hui, ils m'ont dit que tout ça était une tempête dans un verre d'eau. Je fais des efforts pour apprendre le français, je ne le parle pas encore mais je le comprends déjà, j'adore courir ici, j'adore être ici, j'adore la France», Mark Cavendish.

Mark Cavendish remporte sa quatrième étape sur ce Tour 2009. Personne ne semble en mesure de l'arrêter quand la course se joue au sprint. Classé cinquième, Hushovd ne peut que constater les dégâts : il vient de perdre son maillot vert.

Le peloton file à toute allure vers Saint-Fargeau, alors qu'un ralentissement est prévu pour vendredi, montagne oblige.

Johan Van Summeren et Marcin Sapa on tout tenté pour résister au train de la Columbia. Sans succès. Echappés au kilomètre 24 après une chute générale, les deux hommes ont été rattrappés par le peloton à 5 kilomètres de l'arrivée. Maigre lot de consolation pour Van Summeren : le titre du plus combatif du jour.